Nous voilà maintenant arrivés au terme du quinquennat de François Hollande. Pour les derniers chiffres du chômage sous sa présidence, une baisse de 1% des demandeurs d’emploi sans activité est enregistrée pour le mois d’avril 2017.
Après un mois de mars en forte hausse (voir les données), le nombre de chômeurs pour la catégorie A repasse sous la barre des 3,5 millions pour la France métropolitaine. Mais attention, si l’on intègre les demandeurs d’emploi ayant eu une activité partielle (B et C), une hausse de 0,6% est constatée.
Diminution des chômeurs inscrits dans la catégorie A pour le mois d’avril 2017
Le quinquennat d’Hollande se termine sur un mois positif avec une baisse de 1% des demandeurs sans activité, soit 36.300 personnes inscrites en moins dans la catégorie A en France métropolitaine. Les chiffres sont similaires pour l’Outre-Mer (recul de 37.700 personnes).
Le nombre de demandeur d’emploi sans activité repasse sous la barre symbolique des 3.5 millions pour le mois d’avril 2017. Cependant, les 5 ans de François Hollande à la tête de la France se concluent par une hausse de 578.200 pour la catégorie A.
Les chiffres du chômage pour le mois d’avril 2017 :
- Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité s’élève à 3.471.800 pour la France métropolitaine et à 3.727.600 en incluant l’Outre-mer
- Le nombre nombre de personnes inscrites dans les catégories A + B + C est de 5.535.000
- Toutes catégories confondues, le chômage s’élève à 6,5 millions
Comme chaque mois, il est intéressant de regarder de plus près les personnes ayant eu une activité réduite, c’est à dire les catégories B et C. Pour le mois d’avril, 67.500 personnes supplémentaires sont venus s’ajouter (+ 3%). Si l’on additionne les catégories A + B + C, une hausse globale de 0,6% est enregistrée, soit 31.200 personnes en plus.
Vers une interprétation trimestrielle des chiffres du chômage …
Pôle Emploi publie chaque mois les chiffres du chômage. Suite à cette annonce, le ministre du travail a fait un communiqué indiquant qu’il est difficile d’interpréter mensuellement les données, soumises à de nombreuses incertitudes (radiations, problèmes d’actualisation, …). C’est pourquoi le nouveau gouvernement souhaite changer cette tradition.
La nouvelle Ministre du travail, Muriel Pénicaud, a affirmé dans ce même communiqué que l’interprétation trimestrielle de l’Insee était plus représentative du marché du travail en France (voir comment se calcule les chiffres du chômage) soulignant au passage que les chiffres mensuels ne permettaient pas les comparaisons au plan international « La périodicité mensuelle de cette donnée entraîne par ailleurs une volatilité structurelle de l’information qui brouille plus qu’elle n’éclaire les tendances de fond sur le niveau de chômage« . Les économistes semblent d’ailleurs s’accorder sur ce sujet.
Certains y voient sans doute une façon de masquer les mauvais chiffres du chômage en France. D’autres en revanche aperçoivent une volonté du nouveau gouvernement de réfléchir de manière plus globale à la tendance du chômage et à mettre en place des mesures plus adaptées à l’inversion de la courbe.