En termes de loi, le travail au noir (encore appelé travail dissimulé) désigne une activité non déclarée. L’employeur vous rémunère « au black » sans vous déclarer en échange d’un service. La loi stipule que toute activité légale doit faire l’objet d’une déclaration à l’embauche auprès de l’Urssaf ou de la MSA.
On peut également parler de travail au noir lorsqu’il s’agit de rendre service contre une petite rémunération comme lors de garde d’enfants pour des amis, ou encore le fait de faire les courses pour son voisin.
Lors de l’emploi d’un salarié, l’employeur doit faire une déclaration préalable à l’embauche avant de signer un contrat de travail. Cela permet d’informer les différentes administrations (fiscales et sociales) auxquelles contribuent tout salarié et employeur lors d’une activité légale. Le travail au noir est définit par la loi dans le code du travail selon l’article L1221-10. Il stipule :
L’embauche d’un salarié ne peut intervenir qu’après déclaration nominative accomplie par l’employeur auprès des organismes de protection sociale désignés à cet effet. L’employeur accomplit cette déclaration dans tous les lieux de travail où sont employés des salariés.
En résumé, cette pratique consiste à ne pas déclarer une partie ou l’intégralité des rémunérations payées (pour l’employeur) et reçues (pour le salarié) qui induit une non contribution à l’impôt et aux cotisations sociales normalement dues.
On peut parler de travail au noir dans 2 cas de figures :
Le fait d’employer une nounou, de faire appel à une femme de ménage pour quelques heures par semaine ou bien encore de donner un coup de main pour une personne de votre famille au sein de son entreprise s’apparente à du travail dissimulé mêmes si les risques encourus sont moins importants que dans le cadre d’une entreprise qui pratiquerait le travail au noir.
De même pour la personne qui travaille sans être déclarée. Il est intéressant de percevoir l’intégralité de son salaire sans prélèvements obligatoires mais l’une des principales conséquences est la non cotisation aux caisses d’assurances chômage, maladie et vieillesse. Donc pas de couverture !
En terme de travail au noir en tant que particulier, il faut distinguer plusieurs cas de figures. La loi distingue le caractère intentionnel et le statut de victime.
Un salarié qui a recours au travail au noir ne peut pas être poursuivi pénalement. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a aucun risque. En effet, les conséquences financières peuvent être importantes. En tant que salarié, les risques du travail au noir sont les suivants :
Dans ce cas, le caractère intentionnelle est mis en avant. Cependant, le particulier ne peut pas être poursuivi pour fraudes aux prestations sociales.
Lorsque le travail au noir est avéré et que le demandeur d’emploi a délibérément caché son activité afin de continuer à percevoir le chômage, la loi est plus dure. En effet, les sanctions sont plus importantes. Le caractère intentionnel aggrave la situation :
En plus de la sanction pénale qui peut vous être infligée, des pénalités financières peuvent venir s’ajouter.
Après avoir fait le tour des risques encourus par un salarié de travailler au noir, il faut également prendre en compte les conséquences en terme de protection sociale. En effet, lors d’une activité non déclarée, le salarié n’est pas couvert :
Si le salarié arrive à prouver le caractère non intentionnel du travail au noir (refus par l’employeur de signer un contrat de travail, la totalité des heures n’est pas déclarée, …), il pourra faire appel aux différents organismes (syndicats, délégué du personnel….) afin de récupérer les droits acquis au cours de la période de travail au noir.
Si au moment du contrôle par les agents compétents, le salarié n’est pas conscient de son statut de travailleur au noir ou s’il se trouve dans l’obligation de subir la situation non remise du contrat de travail, des fiches de paie, …), il n’est pas pénalement responsable. Si le travail dissimulé après enquête se révèle exact et que le salarié se trouvait dans l’obligation d’accepter la situation, des droits lui sont accordés.
Cela ne représente pas la majorité des cas. De plus, seule une longue enquête (étude des échanges de mails, de courrier, …) sera a même de déterminer le caractère intentionnel ou non du travail dissimulé. Vous devrez prouver votre bonne foi.
Lors de l’embauche d’un salarié, l’employeur se doit de faire une déclaration préalable à l’embauche à l’Urssaf. De plus, un tarif horaire doit être respecté qui varie selon les situations (voir le Smic en 2016). De plus, un contrat de travail ainsi que ses fiches de paie doivent lui être remis. Cela permet aux 2 parties de se mettre d’accord sur les modalités de l’embauche. Dans la cas contraire, on parle de travail au noir.
En ce qui concerne les sanctions du travail dissimulé pour l’employeur, elle sont plus lourdes en terme financier et pénal lors d’une inspection du travail.
Par ailleurs, un jugement peut interdire l’employeur d’exercer son activité voir ordonner une fermeture administrative de 6 mois maximum. En plus de ces différentes sanctions pénales, l’employeur risque des sanctions financières :
Chaque année, le travail au noir représente plusieurs millions d’euros. Pour l’année 2015, la perte pour l’état français est estimé entre 13 et 15 milliards d’euros.
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Commentaires
bonjour
une personne m'a demandé de travailler pour lui en me payant par cesu. Au moment de recevoir mon salaire, il m'annonce qu'il n'a pas l'intention de me payer et qu'il ne m'a jamais déclaré.
je ne sais pas comment faire pour récupérer ce qu'il me doit. je crois que cette personne est dangereuse et n'ai pas envie de le contrer lui ou ses "amis". Ça doit être une habitude chez lui car il travaille 2 soirs par semaine à vendre des pizzas et il possède 4 véhicules de luxe ainsi qu'une grande maison difficilement finançable par des ventes de pizzas. peut-être ai-je mis les pieds chez des maffieux, mes heures de travail sont donc perdues. que dois-je faire sinon laisser tomber?
merci de me répondre
Salut,
t'as pas de bol