En 2025, avec les dernières réformes de l’assurance chômage, il est plus que jamais essentiel de connaître les règles d’imposition applicables, les démarches à suivre et les éventuelles réductions d’impôt.
Cet article fait le point sur tout ce qu’il faut savoir pour éviter les mauvaises surprises et déclarer correctement vos revenus de remplacement.
Les allocations chômage sont imposables
Montant du chômage à déclarer pour les impôts et case à utiliser
Où déclarer les allocations chômage ?
Pas de prélèvement à la source… mais un acompte !
Réduction ou exonération : qui peut en bénéficier ?
2. Le crédit d’impôt pour frais de garde ou emploi à domicile
3. L’exonération en cas de rupture conventionnelle avec CSP
Chômage et impôt : exemple pratique
Contrairement à certaines idées reçues, les allocations de chômage versées par France Travail sont soumises à l’impôt sur le revenu. Cela concerne aussi bien les allocations ARE (allocation de retour à l’emploi), que les aides spécifiques comme l’ASS (allocation de solidarité spécifique) ou l’ASP (allocation de sécurisation professionnelle).
Autrement dit, si vous avez perçu des indemnités de chômage en 2024, vous devez les déclarer en 2025, lors de votre déclaration annuelle de revenus. Ces allocations sont considérées comme des revenus de remplacement au même titre que les pensions de retraite ou les indemnités journalières de sécurité sociale.
Le montant imposable des allocations versées est indiqué sur l’attestation fiscale annuelle fournie par France Travail (disponible sur votre espace personnel). Ce montant figure également dans votre déclaration de revenus préremplie.
Il faut le vérifier attentivement. En cas d’erreur, vous pouvez le modifier avant de valider la déclaration.
Vous devez inscrire le montant dans la case 1AP (ou 1BP pour le conjoint) de la déclaration de revenus. Il s’agit de la case prévue pour les allocations de remplacement.
Cas particulier : Si vous avez perçu à la fois des salaires et des allocations chômage, vous devez les déclarer séparément, mais toujours dans la catégorie des traitements et salaires.
Depuis la réforme du prélèvement à la source, les indemnités chômage ne sont pas prélevées directement par France Travail. En revanche, l’administration fiscale calcule un taux personnalisé sur vos revenus, et vous prélève un acompte chaque mois sur votre compte bancaire, en fonction de votre situation.
Par exemple : si vous êtes en fin de droits et que vous ne percevez plus rien, vous devrez faire une mise à jour de votre taux de prélèvement sur impots.gouv.fr.
Vous pouvez ajuster cet acompte en cas de variation importante de vos revenus (perte ou reprise d’un emploi par exemple). Cela permet d’éviter les mauvaises surprises au moment de la régularisation annuelle.
Les allocations chômage sont en principe imposables. Cependant, certains dispositifs permettent d’en réduire l’impact fiscal.
Si votre revenu fiscal de référence est faible, vous pouvez bénéficier d’une décote, qui vient réduire votre impôt à payer. Elle est calculée automatiquement par l’administration fiscale.
Même au chômage, si vous avez des dépenses comme la garde d’enfant ou l’embauche d’une aide à domicile, vous pouvez bénéficier de crédits d’impôt, qui viendront réduire (ou annuler) votre impôt dû.
En cas d’adhésion à un Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP), les indemnités versées dans ce cadre peuvent, dans certaines conditions, bénéficier d’une exonération partielle d’impôt.
Prenons l’exemple de Sophie, mère célibataire, qui a perçu 10 000 € d’allocations chômage en 2024. Elle n’a pas eu d’autre revenu.
Oui. Même si vous ne payez pas d’impôt, la déclaration reste obligatoire. Elle permet à l’administration fiscale de calculer votre revenu fiscal de référence, nécessaire pour bénéficier d’autres aides comme :
Conclusion : Être au chômage ne vous dispense pas de déclarer vos allocations aux impôts. Il est crucial d’anticiper l’impact fiscal, de vérifier vos acomptes mensuels, et de demander des ajustements en cas de changement. En cas de doute, rapprochez-vous de votre centre des impôts ou consultez les informations disponibles sur impots.gouv.fr.
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